Via sicura - Chauffards: le National au secours des services d’urgence

Publié

Via sicuraChauffards: le National au secours des services d’urgence

La Chambre du peuple a accepté une motion du Vaudois Olivier Feller pour que policiers, pompiers et ambulanciers puissent intervenir même si la vitesse est limitée à 30 km/h.

Christine Talos
par
Christine Talos
Les ambulances pourront peut-être rouler «normalement» en cas d’interventions qui le nécessitent.

Les ambulances pourront peut-être rouler «normalement» en cas d’interventions qui le nécessitent.

Bonne nouvelle pour les policiers, les pompiers ou encore les ambulanciers. Le National a accepté jeudi par 172 voix contre 20 une motion d’Olivier Feller (PLR/VD) qui demandait que les services d’urgence puissent «intervenir dans les conditions requises par leur mission y compris quand la vitesse est limitée à 30 km/h». Le Conseil des États doit encore se prononcer.

Dans son texte, l’élu rappelait que le canton de Vaud et Lausanne allaient abaisser la vitesse maximale à 30 km/h la nuit, sur certaines routes, afin de réduire le bruit du trafic. Cet abaissement soulève un «problème majeur» pour les services d’urgence, soulignait-il. «En effet, ils risquent de se voir accusés d’un délit de chauffard s’ils circulent à plus de 70 km/h sur les routes où la vitesse est limitée à 30. Leurs chauffeurs pourraient alors se voir infliger une peine de un à quatre ans de prison et un retrait de permis pendant deux ans au minimum, ce qui les empêcherait d’exercer leur profession», expliquait-il.

Dénonçant des sanctions «disproportionnées», Olivier Feller a appelé jeudi à adopter sa motion pour montrer qu’il y a «urgence d’agir». Un respect strict des limitations de vitesse risque en outre de rallonger les délais d’intervention, a souligné le Vaudois, en demandant d’adapter le programme de sécurité routière Via sicura.

«Le Conseil fédéral reconnaît que, dans certains cas, il peut y avoir un conflit d’intérêts entre l’exécution rapide d’une mission et le respect des règles de circulation», a reconnu la ministre des Transports Simonetta Sommaruga. Il faut donc clarifier la situation, a-t-elle abondé. La Bernoise a toutefois demandé de rejeter la motion. Le Conseil fédéral est en effet en train de préparer une révision de la loi sur la circulation routière, dans laquelle il reprendra ce problème, a-t-elle assuré. Un message devrait être présenté au Parlement encore cette année.

Ton opinion

8 commentaires