Football: Commentaire: à Sion, il n’est pas possible d’être fort mentalement

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FootballCommentaire: à Sion, il n’est pas possible d’être fort mentalement

À l’image de leur défaite en Coupe contre Lugano (0-3) mercredi, les Sédunois ont tendance à craquer une fois le premier but encaissé. Mais la structure du club ne leur permet pas de se montrer solides.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Cleilton Itaitinga, Musa Araz et Baltazar Costa dépités et symboles d’un FC Sion incapable de relever la tête.

Cleilton Itaitinga, Musa Araz et Baltazar Costa dépités et symboles d’un FC Sion incapable de relever la tête.

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L’élimination en Coupe de Suisse contre Lugano (0-3) mercredi soir n’est qu’une défaite de plus pour le FC Sion. La cinquième de l’année, pour deux matches nuls. L’unique différence avec les précédentes? Christian Constantin était sur le banc. Preuve que le problème à Sion, ce n’est pas l’entraîneur. Mais les joueurs. Forcément…

Le discours est dominant. L’argument massue? Ils n’ont pas le mental. Il est sans doute vrai. Mercredi comme samedi dernier contre Saint-Gall, le premier but encaissé a semblé faire sombrer une équipe qui paraissait être en mesure de l’emporter, mais qui a été incapable d’ouvrir le score. Symptôme habituel d’une formation qui se délite au moindre accroc, parce qu’elle n’a pas le moindre leader dans ses rangs.

Les coupables idéaux sont donc tout trouvés. Seule issue? Une mission commando d’ici à la fin de saison, histoire de se sauver, avant de mener une très large campagne de recrutement l’été prochain. Procédé connu et déjà usité à maintes reprises.

Mais tout cela est bien trop simpliste. Car, est-il fondamentalement possible «d’avoir le mental» au FC Sion? Autrement dit, la structure permet-elle à un collectif de joueurs d’être forts dans leur tête?

Quand bien même certains éléments n’auraient pas le profil psychologique suffisant pour performer dans un contexte comme celui du club sédunois (démonstration qui ne sautait pas forcément aux yeux dans leurs clubs précédents, soit dit en passant), rien n’est fait pour les préserver.

Comment avancer avec sérénité quand les entraîneurs se succèdent, sachant qu’il faut à chaque fois refaire ses preuves, un exercice qui met au défi la confiance en soi de chacun? Comment se sentir fort, alors que son président et employeur est omniprésent dans son dos, au point de s’autoproclamer entraîneur? Comment se transcender quand Christian Constantin ne cesse de répéter publiquement qu’il tirera la prise dans une année? Exemples non exhaustifs.

L’heure n’est pas à la déresponsabilisation. Au FC Sion, les joueurs ont le devoir de se comporter comme des professionnels. Le vrai problème, c’est que la gestion du club ne leur facilite pas la tâche.

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