Pandémie - Covid: «Un ami contaminé a craché dans un verre, je l’ai bu»

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PandémieCovid: «Un ami contaminé a craché dans un verre, je l’ai bu»

Des cas d’infections volontaires existent en Suisse. Mais ceux qui le font risquent de lourdes peines.

R.M.
par
R.M.
Un étudiant en médecine genevois a expliqué anonymement à la RTS avoir volontairement contracté le coronavirus.

Un étudiant en médecine genevois a expliqué anonymement à la RTS avoir volontairement contracté le coronavirus.

RTS

Le 19:30 de la RTS a diffusé mercredi soir le surprenant témoignage d’un étudiant en médecine genevois de 21 ans. Il a volontairement été infecté par le coronavirus. Il l’a fait avec l’aide d’un ami contaminé. «J’ai demandé à cette personne de cracher dans un verre. J’ai ajouté un peu d’eau pour diluer et j’ai bu cul sec», explique-t-il sous couvert d’anonymat. Cinq jours plus tard, il était testé positif.

Le but de la manœuvre était évidemment d’ensuite obtenir un certificat Covid en tant que personne guérie. Difficile de savoir si beaucoup ont entrepris la même démarche mais les autorités sanitaires genevoises ont confirmé à la RTS avoir eu connaissance de quelques cas semblables.

Se contaminer volontairement peut-être dangereux pour soi-même comme pour les autres, en contribuant à la propagation de la pandémie, est-il rappelé.

Il faut aussi souligner que c’est irresponsable mais aussi parfaitement illégal. C’est même pénalement répréhensible. Intitulé «Propagation d’une maladie de l’homme», l’article 231 du Code pénal stipule: «Celui qui, par bassesse de caractère, aura propagé une maladie de l’homme dangereuse et trans­missible sera puni d’une peine privative de liberté d’un an au moins et de cinq ans au plus.» Précisons encore que l’Office fédéral de la santé publique avait confirmé que le Covid est bel et bien une «maladie dangereuse» au sens de cette loi.

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